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septembre, 2014:

22h30 – 6h

Je n’en reviens pas et je n’ai toujours pas compris ce qui s’est passé cette nuit, du jour au lendemain tu as décidé de dormir plus longtemps ? Ou alors je ne t’ai pas entendu à 2h du matin ? Même si ça ne sera que partiel, avant que les nuits se mettent bien en place d’ici là quelques semaines, cela prouve que tu es capable aujourd’hui de tenir plus longtemps avant de manger et que la nuit commence à faire effet.

Bravo mon bébé! J’ai pu me réveiller avec une bonne mine! ^^

3 semaines

Une dernière semaine difficile jusqu’à hier. Mini dépression post partum, finalement, j’en suis vite ressortie, je me sentais beaucoup mieux hier après avoir fait le point avec le papa concernant l’organisation de la maison, car je ne m’en sortais plus, je m’y perdais complètement.

La fatigue s’est accumulée depuis le 8ème mois de grossesse, j’avais juste atteint le maximum d’énergie que je pouvais donner. Epuisée, je n’arrivais pas à trouver du plaisir avec bébé, je devenais une machine à changer les couches, à le nourrir, à me réveiller plusieurs fois la nuit, cela devenait de l’automatisme. J’étais muette avec bébé, je ne me sentais pas communiquer avec lui.

J’avais peur pour lui, peur de notre relation. Je ne répondais pas à son regard. Je me suis boostée, et on a trouvé une organisation qui nous convienne mieux. J’ai aussi arrêté de nourrir bébé à la demande, du coup, en imposant une tranche d’horaire pour ses repas, on s’y retrouve tous. Car cela devenait un repas toutes les heures, c’était de pire en pire. Je ne cherchais plus à comprendre ce qu’il voulait, je ne me posais pas de question, je le nourrissais pour ne plus l’entendre pleurer.

D’ailleurs, grâce à cela, il est plus détendu, apaisé, il a dormi plus longtemps pendant ces 2 jours, c’est passé de 1h-1h30 à 3/4h maxi, un exploit, j’arrive à récupérer petit à petit. Du coup, mes souvenirs me reviennent, j’avais fait la même chose pour Kiki et c’est comme cela que j’ai pu trouver un bon rythme. Ah lala, j’avais complètement oublié comment on fonctionnait.

Voilà 2 jours ou je me sens plus en forme, le soleil est en plus parmi nous. Je communique plus avec bébé, je lui parle je n’en reviens pas, je lui souris, je le berce, je l’embrasse, je le câline, je retrouve enfin gout au nourrisson.

Nous avions profité du soleil pour nous promener, j’ai sorti la poussette de naissance de Kiki. Cela m’a fait une sensation bizarre. Alors du coup, j’y retrouve du plaisir à le promener car il dort, c’est reposant car je n’ai pas besoin de donner autant d’attention que Kiki avec son âge de 2 ans, qui demande sans arrêt à discuter, poser des questions. Finalement, ces promenades sont plus calme. Le soleil ne partira pas encore, j’ai encore quelques jours pour en profiter.

Concernant les nuits, je me réveille environ 2 fois mais plus espacé contrairement aux premières semaines. J’ai rangé toute la chambre de bébé car je ne m’y retrouvais plus. J’ai pu commander le reste des affaires qui nous manquait, entre son matelas, les draps, bébé demande encore pas mal d’achats malgré tout. Surtout quand on a un 1er en bas âge, et dont on utilise encore pour lui le petit matelas, table à langer, etc….

De mon côté, je me suis remise à manger après avoir perdu l’appétit avec ma petite dépression. J’ai repris gout à la nourriture et je me suis lâchée tellement j’étais en manque.

La semaine prochaine, je vais me consacrer à moi-même. Faire mon ménage d’automne dans le dressing en ressortant mes vêtements d’automne-hiver et en rangeant ceux de la grossesse et de l’été. Je vais aussi me faire plaisir et m’acheter des bottes pour cette saison.

Je commence à revoir mes amis, je vais passer des coups de fils dans les semaines à venir. Je me sens mieux donc je serais plus reconnaissable contrairement aux dernières semaines ou la fatigue se lisait énormément sur le visage.

J’ai aussi commencé à prendre des photos afin de réaliser un faire part, j’ai relevé quelques idées afin que cela soit aussi mémorable pour bébé.

Je me dis aussi que bébé grandit et qu’il est proche de son 1er mois, je me donne un repère des 2/3 mois ou les échanges seront plus intéressants à mon gout et j’entendrais enfin sa voix qui ne sera plus uniquement des pleurs ;.)

2 semaines

Voilà 2 semaines que tu es arrivé dans ma vie. Je ne t’ai pas encore donné un surnom pour le blog, je vais faire au feeling comme cela a été le cas pour Kiki.

Je t’ai imaginé durant 9 mois, ressemblant à Kiki, mais tu me sembles bien différent. Avoir un 2ème enfant est un chamboulement comme au 1er, mais de façon très différente. Dans les premiers jours, nous avons pris tout notre temps pour faire connaissance, mais arrivés à la maison, j’ai été perturbé et prise psychologiquement par Kiki, je ne voulais pas le bouleverser par ton arrivé, alors qu’en fait, c’était moi seule qui me sentait mal à l’aise, d’avoir imposé à ton frère ta venue. Cela prend du temps, je profite que l’on soit seuls tous les deux pendant les jours ou ton grand frère est à la crèche, pour être avec toi.

Tu as un caractère et un physique différents, le fait de me dire pendant 9 mois que tu seras le jumeau de ton grand frère me rassurait en quelque sorte mais en fait, 2 frères ne se ressemblent pas dans la majorité des cas. Même s’il représente mon idéal en tant qu’enfant (parce que j’ai passé plus de temps avec lui), je vois en toi de grande qualité, tu es calme, posé, tu pleures moins que ton frère à son âge (parce que je ne savais pas comment m’y prendre avec lui en même temps), tu nous facilites beaucoup la vie à 4.

Je passe mon temps à vous comparer, or je ne devrais pas le faire, vous êtes l’un et l’autre, 2 individus, 2 enfants et non pas des jumeaux. Il a chamboulé ma vie de « célibataire », toi tu auras chamboulé notre vie à 3.

Voilà aussi pourquoi je ne voudrais pas d’un 3ème, car je ne voudrais pas que tu aies la place du milieu, je tiens à ce que tu gardes la place du dernier.

Un petit bilan des 2 premières semaines s’impose :

- Tu manges environ toutes les 3h, 4h maxi l’après-midi.

- Tu te réveilles 1 fois dans la tranche d’horaire de minuit à 6h, depuis que tu es au biberon.

- Tu portes actuellement du 3 mois, tu ne rentrais déjà pas dans les bodies de naissance de ton frère, qui était bien plus petit que toi.

- Tu ne pleures quasiment pas, tu ne pleures que lorsque tu as faim.

- Tu adores le bain, ça te fait presque sourire.

- Je ne t’ai pas encore sortie à l’extérieur, car j’ai peur que tu tombes malade, avec le chaud et le froid, je trouve que tu éternues déjà bien. Mais cela va changer, car pendant 2 jours par semaine, nous irons ensemble chercher ton frère à la crèche.

- Papa a profité de ses vacances pour passer du temps avec toi et te donner le biberon plusieurs fois pendant la journée et les soirées, pendant que maman se reposait.

- J’ai fait une demande pour toi à la crèche de ton frère, je croise fort les doigts pour toi afin que tu puisses au moins y passer une journée par semaine, avec ton frère.

- Tu es d’une gentillesse, tu es adorable, parfois je me demande comment j’ai fait pour avoir des enfants aussi adorables. C’est une belle revanche pour une maman qui a tout fait toute seule dans son coin :p.

2 ans + 1 mois

Ce n’est pas parce que tu as franchi le cap des 2 ans que cela ne nécessite plus un article tous les mois. En plus, maman est toujours motivée pour le faire! Et l’avantage que l’on peut en tirer, c’est que je remonte dans le temps des premiers mois de Kiki pour me repérer par rapport à bébé.

- Un chamboulement pour ce mois car tu es devenu grand frère! Et tu prends ton rôle très au sérieux, même trop pour maman qui ne s’y attendait pas. En effet, tu câlines sans cesse ton petit frère, tu sursautes et cours le voir dans sa chambre dès qu’il se réveille. A tel point que je n’arrive pas à te rattraper à temps et me prend de sacré frayeurs lorsque tu arrives vers lui avec un jouet à la main et que j’ai peur que tu le lui balances dessus sans le faire exprès. Tu te fais un peu engueuler, tu ne comprends pas, c’est impulsif de ma part, mais je t’explique ensuite avec de gros câlins qu’il ne faut pas courir et être trop brusque. Tu commences ainsi à comprendre petit à petit. Tu veux aussi lui donner le biberon alors tu m’aides à le tenir quand tu es à côté de nous, un vrai petit ange mon Kiki.

- Tu sais compter à peu près jusqu’à 10 et un peu dans le mélange pour la suite, des fois tu as besoin qu’on t’accompagne.

- Tu apprends beaucoup de mots, et des nouveaux mots chaque jour.

- Pour la propreté, avec la grossesse et la naissance de bébé, je n’ai pas eu le temps et la capacité de te l’apprendre, de te guider mais cela se fait tout seul car tu es de plus en plus conscient et tu réclames à changer la couche tout seul quand tu as des selles.

- Tu as fait ta rentrée en crèche. C’était difficile au début après 3 semaines de vacances avec maman. Mais au fil des jours, cela s’est arrangé.

- Tu as beaucoup grandis, tu t’habilles désormais en 3 ans et tu chausses du 24/25, cela dépend des chaussures.

- Tu manges toujours aussi bien, tu es toujours aussi dormeur, rien n’a changé de ce côté là.

- Bref, tu fais de plus en plus garçon, tu es à un âge que j’adore car on se communique tout le temps, il y a beaucoup d’échanges et de complicité. Maman est tout le temps émue car on passe vraiment de très bons moments ensemble.

Les jours d’après

Les visites commencent à venir tout doucement, comme je l’ai voulu, au calme, à la maison.

Bébé se réveille 1 à 2 fois par nuit si l’on considère que la nuit s’effectue dans la tranche d’horaire de minuit à 6h du matin.

La journée, il fait pas mal de sieste, particulièrement en fin de matinée et début d’après-midi. Ses heures de biberons commencent à se marquer au fil des jours dans les mêmes horaires. J’arrive à trouver des repères avec les horaires de Kiki1. C’est beaucoup d’organisation et pourtant je n’en ai que 2.

J’essaie aussi de me reposer un maximum. Je profite des vacances du papa qui passe beaucoup de temps avec bébé la journée, ça me permet de m’évader un peu, de prendre des rendez-vous chez la pédiatre pour les deux, je pense également à l’ostéopathe et à la gynécologue.

Cela fait 2/3 jours que je n’ai plus de montée de lait, même si je garde encore des marques de douleurs au niveau des mamelons (ils ont assez souffert de la tétée toutes les heures), donc je suis bien plus en forme pour me lever la nuit, c’est même devenue un réflexe.

Kiki1 fait beaucoup de câlin à son frère, il n’arrête pas, je suis très heureuse de le voir si affectueux avec lui.

Premiers jours à la maison

Je passais mon temps avec bébé au sein, je l’allaitais quasiment toutes les heures. Le plus dur a été la nuit, toutes les heures et avec un peu de chance, parfois j’arrivais à l’allaiter avec 2h entre deux repas. La fatigue s’accumule, je ne passais plus de temps avec Kiki1, on ne se voyait plus. Il n’allait pas bien, son papa était là mais je voyais que je lui manquais. Il en arrivait même à être fâché contre son frère en le boudant.

J’étais épuisée et colérique au fil des jours, tout me faisait mal, je le sens pas, je ne vais pas y arriver. Pas comme ça, bébé est très demandeur, quelque chose ne va pas, le papa est là en vacances mais je ne pourrais pas gérer tout cela seule avec 2 enfants. Malgré toute la volonté que j’ai eu en y mettant tout mon maximum, j’ai décidé de mettre fin à l’allaitement après presqu’une semaine.

Une pharmacienne m’a aussi alerté que les cachets que je prenais n’étaient pas sain pour l’allaitement. J’ai commencé le sevrage malgré ma montée de lait qui me semblait durer une éternité.

Après ce petit passage, j’ai retrouvé Kiki1, nous passons plus de temps ensemble, il m’a retrouvé, il était content et a aussi retrouvé une relation saine avec son frère.

Malgré le passage au biberon, bébé se rattrape et mange toutes les 3h, cela évolue de jour en jour. J’ai réussi à trouver le sommeil, comparé au demie heure de sommeil par coupure que j’avais avant. J’avais plus de force et d’énergie pour gérer les 2 petits, cela s’améliore au fil des jours.

Kiki1 ayant été au bib aussi, j’avais noté ses repas dans un carnet que j’ai ressorti. Ils ont la même appétit avec les mêmes tranches d’horaires, cela m’a rappelé des souvenirs et cela me donne aussi une idée en comparant les 2 garçons.

De mon côté, sur le plan physique, je me remet difficilement sur pieds, mais avec du repos, je vais mieux, j’ai retrouvé mon appétit puisque je l’avais perdu avec l’allaitement.

Séjour à la maternité

Tous les matins, je rejoignais une salle commune pour le petit déjeuner. C’est une salle qui réunit les mamans pour les repas. Après un bonjour, je prends tranquillement le petit déj pendant que bébé dort dans son berceau. La salle est silencieuse avec quelques chuchotements, on avait presque toutes un point en commun : les cernes de la nuit blanche, la fatigue qui se lit sur le visage.

J’allais également à la pouponnière pour donner le bain à bébé avec les autres mamans/papas, assisté de plusieurs sages femmes. Un petit rappel pour le nettoyage et les soins de bébé. Il y a 2 ans, Kiki n’aimait pas prendre ses premiers bains, il pleurait beaucoup. Mais cette fois avec le 2ème, il se régale et apprécie ce moment. J’étais bien à l’aise, et oui, un 2ème bébé, on sait comment ça marche, on a moins de frayeur, alors on me laisse faire toute seule avec bébé. Voir les autres parents donner le premier bain me rappelle beaucoup nos débuts, ou j’attendais le papa pour venir donner le bain à bébé ensemble.

Il a moins de pleurs que le 1er à la maternité car je sais comment m’y prendre, les trucs basiques qui pourraient le gêner et justifier ses pleurs : la couche pleine, le chaud, le froid, la faim, les câlins.

Mon corps ne s’en remettait toujours pas de l’accouchement, j’avais horreur des consultations, mais je prenais plaisir à discuter avec les sages femmes, elles m’ont beaucoup aidé et apporté beaucoup de conseils.

L’allaitement : bébé a perdu du poids au fil des jours, je commençais à souffrir des montées de lait. Cela me rappelle de mauvais souvenirs. Avec l’aide des sages femmes, j’ai vu plusieurs positions pour allaiter, mais celle semi-assise avec bébé dans les bras est celle ou je me sens le plus à l’aise. Vu sa perte de poids importante, nous avions raccourci le temps entre les repas, passant de 4h à 3h et augmenté la tétée d’une demie heure au minimum sur un sein. Cela convenait mieux car changer de sein au bout d’un quart d’heure, coupait son appétit.

Les moments les plus durs ont été les soirées car je pensais beaucoup à Kiki1, il me manquait terriblement, c’était très dur, j’ai l’impression qu’on me la arraché. Le temps était long quand je pensais à lui. J’ai réalisé que jamais plus je ne le quitterai. Qu’est ce que j’ai pleuré lorsqu’il est venu à la maternité avec le papa, pour faire connaissance avec son frère. Cela m’a fait encore plus de mal lorsqu’il m’a vu et m’a boudé. Sûrement parce que je l’ai laissé du jour au lendemain.

La rencontre entre les deux frères s’est bien passé. Le grand frère est très câlin, il n’a pas arrêté de lui faire des bisous. Kiki1 m’a aidé à finir mon plateau repas, j’ai vécu un moment de bonheur en l’ayant assis à côté de moi sur le lit, à manger tous les deux, comme à la maison.

Et mon coeur se déchire encore quand ils ont du partir. J’ai compris que le baby blues y est pour beaucoup aussi.

On dit qu’on est plus concerné par le baby blues lorsque l’on a n’a pas eu la péridurale, alors que les mamans l’ayant eu n’ont pas ressenti la même douleur.

A la fin du séjour, petit récap avec la sage femme qui m’a suivi durant tout mon séjour. Elle m’a prescrit tout un tas de cachet pour pouvoir supporter les douleurs de l’allaitement. On a beaucoup discuté, elle m’a réconforté en disant qu’il ne fallait pas en faire une dépression si cela se révèle à nouveau par un échec, j’aurais fait mon maximum et chaque femme est différente.

J’ai passé une nuit blanche avec bébé en l’allaitant quasiment toutes les 1 à 2h, car si le poids sur la balance stagnait encore, il aurait fallu prolonger le séjour pour le surveiller. Or je n’avais pas envie, Kiki1 me manquait trop.

Bébé a pris du poids le dernier jour, j’étais très heureuse de pouvoir rentrer et retrouver ma petite famille.

Accompagnée de ma tribu, nous nous sommes rendus à la pouponnière pour dire au revoir et remercier toute l’équipe. J’ai passé un bon séjour, les sages femmes ont été superbes avec moi.

Après la naissance

Vers 3 heures du matin, on nous emmène dans notre chambre, l’une des plus grandes de la maternité. Le papa nous a quitté.

J’étais complètement épuisée, je n’avais qu’une seule envie c’est dormir, me fondre dans le lit.

Une jeune sage femme me propose le petit déjeuner. J’avais aussi une de ces faims, je n’avais pas dîner la veille et ensuite j’ai enchainé sur un super marathon.

J’ai apprécié ce petit déjeuner, tout ce qu’il y a de plus simple et de ce que je préfère parmi les autres repas de la maternité : biscottes, confiture, beurre, chocolat chaud, ….

Pas de bol pour moi, je suis tombée sur une minette assez bavarde qui me parlait de son fils de l’âge de Kiki, et qui est dans sa période de crise, ce qui la freinait pour envisager un 2ème.  Hey cocotte! Je t’aime bien mais il est quand même 3 heures du mat passé -_-

Je veille les yeux fermés jusqu’à 7h du matin, je demande à la sage femme un coussin d’allaitement. Elle me disait qu’avec le poids de bébé, je pouvais attendre 6h pour le nourrir.

Je prends donc le petit déj à 8h et ensuite je l’ai allaité, cela se passait bien même si ayant des mamelons très sensibles, c’est toujours assez douloureux, la montée de lait ne se faisait pas encore alors c’était supportable.

J’ai prévenu durant ma grossesse mon entourage que je ne voulais pas de visite. Heureusement car j’étais épuisée, c’était un accouchement éprouvant, cela me faisait du bien de dormir, m’allonger au calme, en admirant bébé.

Une sage femme bien me consulter, vérifier mes « blessures ». Je lui confiais que je me sentais très lourde malgré mon ventre vide et surtout par rapport à mon 1er. Elle me réconfortait en disant que plus il y a d’accouchement, plus on s’en remet difficilement. C’est le corps qui trinque.

On a parlé de l’allaitement, je lui ai raconté lors de mon 1er, que cela a été un échec totale et que je craignais que celui ci soit pareil. J’ai toujours les mamelons fragiles, sensibles, qui s’abiment très vite, même si je suis toujours bien positionnée pour allaiter. Pour l’instant, vu le poids de bébé, je pouvais me permettre de l’allaiter 10-15 min avec chaque sein toutes les 4h. Je fais un essai et nous verrons si bébé ne perd pas trop en poids. Cela me convenait très bien et de toute façon, il faut tenter jusqu’au bout.

Le papa est venu en milieu d’après-midi, dès son départ, je me suis reposée, je n’ai fait que ça : me reposer, m’allonger, dormir dès que je pouvais et nourrir bébé.

J-11 (suite) et jour J

La perte des eaux n’arrivent toujours pas, je sens que cela va être différent de Kiki. J’appelle le grand père pour le préparer à ce qu’il doive venir le garder. Vers 18h30, j’ai de plus en plus de sang, je préviens le papa que je dois me rendre à la maternité. Je rappelle le grand père pour qu’il puisse venir vers 20h30 à l’heure du coucher de Kiki.

Le papa vient donc nous récupérer Kiki et moi pour nous rendre à la maternité. Arrivé là bas vers 19h. Au bout d’un quart d’heure, vingt minutes, nous attendons toujours dans la salle d’attente. Je dis donc à mes deux hommes de rentrer, que le papa puisse coucher Kiki et revenir ici.

Ils sont donc partis, 10 minutes après, quelqu’un vient donc s’occuper de moi. Et je n’en crois pas mes yeux : la sage femme qui a fait mon 1er accouchement! Woaw!! Elle m’accueille avec le sourire, on se dirige dans la chambre de pré-travail pour qu’elle m’examine. Je lui ai dit qu’elle avait fait mon 1er accouchement, elle me disait que ma tête lui disait quelque chose, et maintenant oui c’est bien ça, elle a été là il y a deux ans. On parle donc du 1er accouchement, rapide etc… On parle aussi de Kiki, comment il a grandit.

Elle m’examine : je suis ouverte à 4,5. Donc ça sera bien pour aujourd’hui ou cette nuit. Le papa me rejoint vers 21h. Je suis ouverte à 5,5 vers 22h, toujours pas de perte des eaux. Prise de plaisanterie car avec le monitoring, on voit que j’ai des contractions mais je ne les sens toujours pas. Elle m’emmène quand même dans la salle de travail, elle me dit que si je perds les eaux, cela peut aller très vite à quelques minutes.

Installé dans la salle de travail, toujours rien, le papa s’endort sur le côté de mon lit, moi je m’endors aussi. La sage femme me dit toujours « Ce sont vos contractions qui vous endorment ? ». Je suis sous perfusion, elle augmente la dose à chaque fois, mais pas de contractions ressenties. Elle passe au niveau supérieur.

Vers minuit, je commence à sentir les contractions douloureuses, on décide de me percer la poche des eaux en me demandant avant si je ne veux toujours pas la péridurale. J’avais confiance en moi donc je la refusais toujours.

1ère douleur mortelle, une vraie torture : percé la poche des eaux. J’avais des litres et des litres qui sortaient.

Tout est allé très vite, quelques secondes après, je ressens les vraies contractions, les plus violentes, une véritable torture, je pensais en mourir, comme cela a été avec mon 1er accouchement. L’envie de pousser est arrivée très vite. Après quelques poussées, mon 2ème fils est sorti. La délivrance! Je l’ai senti tout le long des poussées.

J’étais épuisée car j’ai l’impression d’avoir souffert 2 fois : avec le perçage de poche des eaux ainsi que les contractions avant la naissance. Je me sentais largement plus épuisée qu’au 1er accouchement. Mais quelle bonheur d’avoir pu réaliser mon souhait, celui d’accoucher une dernière fois sans péridurale, même si dans les dernières minutes, je l’ai regretté dans la douleur :p. Et ça y est, tout est bel et bien terminé, ce fut ma dernière grossesse désirée. D’ailleurs je n’arrêtai pas de le dire. La sage femme rigolant avec mon mari en disant : « Oh vous savez, on dit toujours ça ». J’ai insisté en disant que c’était mon choix d’en avoir que 2 car ce n’est pas uniquement 2 enfants, mais aussi 2 grossesses dans des conditions de plus en plus difficile avec le nombre d’enfants à charge. De plus, c’est une sage femme qui sera à la retraite l’année prochaine, c’est encore plus une raison, ça lui a fait plaisir que je lui dise ça ;.).

Je ressorts avec une « belle déchirure » comme ils disent, je l’ai senti beaucoup plus fort que pour Kiki1 ou j’étais largement en état de sortir l’heure d’après l’accouchement.

Epuisement total, c’était éprouvant.

J-11

Je ne le sentais pas et pourtant, j’ai perdu le bouchon muqueux entre 13h30-14h, juste quand le papa est rentré du boulot pour manger.

Cette nuit, j’ai eu des douleurs de règles, maux de ventre, je me prenais des coups de chaleur. Comme cela a été le cas pour Kiki. Je me rendors vers 8h et me réveille vers 9h30. J’ai dit au papa que cela ne devrait pas tarder, je sens que ça va être aujourd’hui ou demain.

Pour Kiki, la perte des eaux est survenue environ 2h après avoir perdu le bouchon.

Suite au prochain épisode…