décembre, 2014:

Mon bébé, tellement de choses à dire sur toi que je ne sais pas par ou commencer. Je profite de chaque instant avec toi, je me réjouis toujours de te réveiller le matin, dès que tu entends mes pas près de la porte, tu es tout excité, un grand coucou, un grand sourire chaque matin, un calin, pleins de bisous. J’adore ces moments ou l’on prend le temps de se lever. L’avantage d’être à la maison avec des enfants comme toi.

J’éprouve le même sentiment qu’avec ton frère, depuis qu’il dort de la même façon que toi. Je pense que ma phase « fatigue/épuisement » de la maternité touche à sa fin, au bout de 3 mois. Je rentre dans une phase ou je profite à fond de vous 2. J’ai le même enthousiasme lorsque je retrouve ton petit frère chaque matin. Vous êtes tous les 2 deux plus que les trésors de ma vie.

Tu causes toujours autant, tu n’arrêtes pas. Tu t’accroches à moi, plus le temps passe, plus tu grandis, plus tu as besoin de moi, et plus j’ai besoin de toi aussi, pour vivre une grande complicité entre nous.

Je pourrais parler de toi tout le temps, sans m’arrêter, tu es sans doute mon sujet préféré de conversation. Dès que tu me sens loin de toi, tu viens me voir et tu me demandes « Môman, qu’est ce que tu fais ? ».

En ce moment, ton expression favorite est « tu peux… s’il te plait Môman ? », tu as sans doute souvent entendu cela à la crèche, tu n’as pas vraiment conscience du sens de la phrase mais tu adores la sortir.

On parle souvent de ton petit frère aussi, tu adores parler de lui, il fait entièrement parti de ta vie, chaque matin, dès que tu le vois, c’est aussi ton petit rayon de soleil, celui qui te donne le sourire, que demander de plus pour faire craquer une maman comme moi ? Il n’y a aucune agressivité en toi envers lui, je pense que tu as énormément d’affection pour lui.

Nous avons installé le sapin avec toute la déco de noel. J’avais quelques craintes au début vu que parfois, tu es encore un petit bébé quelque part qui adore foutre son bordel, ouvrir les tiroirs. Mais pour le sapin, tu as compris qu’il ne fallait pas jouer avec. Tu as compris et tu prends le plaisir de l’admirer. Je suis fière de toi car tu sais admirer les choses sans forcément jouer avec.

Tu es drôle, tu es mon humoriste préféré, t’entendre sortir des expressions, des mots, tourner dans ton sens, il y a des moments ou c’est assez comique.

Tu es souvent malade sans l’être en fait, ton corps est tellement habitué aux nombreuses microbes de la crèche que tu es naturellement vacciné. En général, ca ne dure qu’une journée et tu t’en remets très vite. Je pense que c’est aussi grâce à ton sommeil, c’est reposant et cela te permet de construire une bonne bouffée d’énergie. Je souhaite que ton frère soit comme toi.

Bref, chaque mois est enrichissant, on passe de merveilleux moments ensemble.

Avant la naissance de Kiki il y a un peu plus de 2 ans, on ne peut pas dire que j’étais anti-tétine, j’étais plutôt pour une utilisation avec modération.

Je ne l’avais pas mise dans la liste de naissance. Ce n’est que 2 semaines après sa naissance que j’en ai fait l’acquisition. Difficile de résister, difficile de s’en passer.

Je suis partie du principe que ma propre mère n’en a jamais utilisé pour ses enfants, alors je m’étais dit que je pouvais essayer de faire sans. Mais les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite, en plus c’était justement ma propre mère qui me l’avait conseillé pour dépannage. Dur comme mot, fatigue, pleurs de bébé, cela apaise tout le monde. Nous étions tous les deux, Kiki et moi pour son utilisation de façon exceptionnelle. Il ne la réclamait pas tant que ça, et je refusais de lui donner la nuit. Il avait du mal à s’endormir, mais avec le temps, je m’étais habituée à ses pleurs. Au fil de quelques jours, il s’est habitué à s’endormir sans elle très facilement.

Il l’a peu utilisé et l’a abandonné définitivement au bout de 3 mois, lorsqu’il avait trouvé son pouce. Aille, je vois les anti-pouce arriver. Mais Kiki prenait et prend toujours son pouce uniquement pour s’endormir. Lors du dernier RDV chez la pédiatre, elle a deviné d’après sa dentition (les dents du haut un peu en avant) de l’utilisation du pouce. Je n’ai jamais eu de tétine, j’ai eu mon pouce, j’ai eu une dentition affreuse, pas seulement à cause de cela, mais mes dents poussaient un peu partout en haut sur mes gencives. Je n’ai pas échappé à l’appareil dentaire. Mon frère qui n’a jamais eu de pouce et de tétine, n’a pas non plus échappé à l’appareil dentaire. Tant que cela n’est pas une dépendance, tout va bien pour moi, je n’en suis pas morte. Je vote donc pour le pouce, car c’est la nature, ce n’est pas un élément extérieur du corps humain. Et la pédiatre ne s’alarme pas sur la dentition de Kiki, nous en sommes encore très loin de l’alerte. Sachant que Kiki aura surement plus tard un appareil dentaire comme sa maman.

Pour bébé, cela s’est passé de manière différente. La tétine n’était toujours pas dans la liste de naissance, elle était déjà dans ma valise de maternité. Pour moi, c’était pour m’aider à l’allaitement. J’ai donné à bébé dès la maternité, cela l’a beaucoup apaisé. Mais j’ai évité de la lui donner la nuit, préférant pour ma part écouter ses pleurs ou le mettre au sein. Tout comme Kiki, il ne l’a pris qu’exceptionnellement les premières semaines après sa naissance.

Mais au fil du temps, je lui ai donné plus qu’occasionnellement, sans m’en rendre compte, car honnêtement et en toute franchise, je ne voulais pas l’entendre pleurer. J’étais occupée avec le grand, la nuit je ne voulais pas qu’il réveille Kiki par ses pleurs. Bébé a choppé une bronchite, la tétine l’a apaisé pendant les quelques jours ou il a été malade. Mais j’ai commencé à prendre conscience de la situation, lorsque bébé dans son parc, j’étais occupée à cuisiner, Kiki entendant son frère pleurer, prend la tétine sur la table et lui balance dans le parc. Assez comique à voir comme situation mais un peu gênante. Cela voudrait dire : tiens petit, tu as besoin de ça pour ne plus pleurer.

Bébé commence à s’habituer à la tétine, c’est une facilité pour tout le monde, il est calme, ne pleure pas. Au moindre pleur la nuit, on lui mettait la tétine. Proche du 3ème mois de sa vie sur Terre, il la prend et la perd durant la nuit, et se réveille en pleur. Parfois il n’ouvre même pas les yeux, dès qu’on lui remet la tétine, on ne l’entend plus. Il y a eu une nuit, ou comme je l’ai dit dans un autre post, il m’a fait un réveil de 4/5 fois entre 1h et 7h.

C’était une sonnette d’alarme, j’en parle au papa, et on était d’accord tous les deux qu’il était temps de lui retirer la tétine avant qu’il ne soit trop tard. Je lui ai retiré toute la 1ère journée. Il a eu des moments de pleurs, j’ai décidé de le faire pendant la présence de son frère à la maison, je pouvais ainsi mieux supporter ses pleurs en m’occupant de Kiki. Il ne pleurait que 5/10 min et s’arrêtait. Il ne s’est pas endormi avec pour la nuit, il a eu des pleurs durant une dizaine de minutes et s’est endormi. Le matin, il pleurait, je lui ai donné juste le temps de préparer son frère avant qu’il ne parte à la crèche. La journée suivante s’est encore déroulée sans tétine. Le soir pour le coucher, des pleurs qui ont duré moins longtemps mais il s’est endormi. Le matin, il a pleuré 5 min et s’est rendormi.

Le sevrage de la tétine est difficile, mais cela valait le coup. Cela aurait été bien plus simple de la lui laisser. Aujourd’hui, elle n’existe plus pour lui, il mange mieux, dort mieux, il est parti pour grandir sereinement ;.)

Il n’a pas encore trouvé son pouce, peu importe, on peut vivre avec une tétine, il y a des parents pour lesquels cela ne dérange pas de se lever la nuit pour remettre la tétine 10 fois, en attendant encore quelques mois avant que bébé sache la retrouver tout seul dans son lit. Mais pour ma part, j’ai réussi à faire sans et ce n’est pas plus mal. D’ailleurs j’ai fait un sourire lorsqu’au supermarché en faisant les courses, une petite fille a fait tomber sa tétine par terre, a marché dessus (accrochée à son doudou) et que sa maman n’a pas hésité à la remettre dans sa bouche. Ce n’est pas grave en soi mais je suis contente de m’en être débarrassée.

Après 3 mois, bébé a normalement passé sa phase « nourrisson ». On dit que la majorité des bébés font leur nuit à cet âge là.

Si bébé a commencé à faire ses nuits à 1 mois et demi, il a été quelque peu perturbé pendant les 2 semaines ou il a eu une bronchite. Je lui ai beaucoup donné la tétine pour l’apaiser. Avant cela, il n’en réclamait pas tant. Mais il y a eu des nuits ou il commençait à faire des réveils nocturnes pour la tétine. Après plusieurs nuits de suite ou il faisait des réveils tels un nouveau né venant d’arriver à la maison : 1h du mat, 3h, 6h, j’ai décidé de faire le sevrage de la tétine. Ne plus lui donner la journée, et le laisser rechercher sa main, son pouce, cela fait un moment qu’il ne la plus fait.

J’ai dit au papa que nous avons fonctionné différemment avec lui par rapport à Kiki, que l’on laissait pleurer et qui s’endormait chaque soir après 5-10 minutes de pleurs, avant de nous faire des nuits parfaites sans grogner.

Le plus difficile avec un 2ème, est de le laisser pleurer, non pas de peur de le faire souffrir, mais de crainte qu’il réveille le 1er. D’autant plus que les chambres sont les unes à côté des autres.

Du coup, j’ai décidé d’avancer l’heure du coucher, au lieu de 22h30, on est passé à 21h, et le laisser pleurer avant de dormir, sinon, on y arrivera jamais.

Du coup, le résultat est positif, même si cela est difficile d’entendre des pleurs, bébé mange beaucoup plus (ses quantités ont été divisé par 2 lorsqu’il était malade, il a eu du mal à retrouver ses habitudes de repas) depuis que l’on a supprimé  la tétine. Je ne l’autorise qu’en cas de réveil nocturne avant 7h du matin.

L’organisation familiale autour d’un 2ème enfant n’est pas si simple que cela, il faut trouver une organisation, entre le 1er, le 2ème, le rythme professionnel, la vie de couple, des moments à soi-même aussi. Mon but est de caler bébé au coucher de son grand frère, qui est à 20h.

Voici donc mon planning que je suis entrain d’installer avec les 2 à la maison sachant que mon but est de faire dormir bébé à 20h comme son grand frère au fil du temps :

- 9h30 : 1er repas de bébé

- 10h : levée et 1er repas de Kiki

- 12h : déjeuner de Kiki

- 13h : 2ème repas de bébé

- 14h : sieste des 2.

- 16h : 3ème repas de bébé

- 17h : gouter de Kiki

- 18h45 : douche de Kiki

- 19h : Dernier repas de Kiki

- 20h : coucher de Kiki

- 20h : bain de bébé

- 20h15 : Dernier repas de bébé

- 21h : coucher de bébé

- L’âge ou tu commences à bien gazouiller, tu passes ton temps à tester les sons avec ta voix.

- Cela fait 2 semaines que tu as une bronchite, à force de te trainer dans les supermarchés pour les courses et à la crèche pour aller chercher ton frère, et papa qui est aussi bien malade, tu ne pouvais pas y échapper. Mais cela fait aussi quelques jours que tu tousses beaucoup moins et que tu manges mieux. Comme dit la pédiatre, tu es forme pour un bébé malade, tu n’étais pas si encombré que ça. Grâce à 4 séances avec un super kiné, tu t’en es bien sorti. Je n’avais pas l’habitude à tout cela car ton grand frère ne l’a quasiment jamais eu, on protège toujours mieux son 1er bébé, l’organisation est bien plus simple. Pour ton cas, là ou maman va, tu y vas.

- Ta chambre est devenue une penderie à linge mouillé, pour l’humidifier.

- Tu tiens bien ta tête lorsque l’on te met sur le ventre.

- Tu tournes bien du ventre à dos.

- Tu fais aussi des sourires.

- Tu es un bébé sage, calme, qui ne pleure pas beaucoup mais quand tu pleures, tu y vas à fond. Ton grand frère adore imiter tes pleurs. Je trouve que tu es plus facile à vivre que lui alors qu’il n’est déjà pas embêtant.

- Tes quantités de biberon ont diminué avec la bronchite, mais tu reprends le rythme depuis quelques jours, je te fais toujours 4 biberons de 210 ml pour la journée, tu mets toujours autant de temps pour les boires. Tu as besoin de faire ton petit rot au milieu du parcours, et ça prend du temps.

- Tu dors vers 22h-22h30, tu te réveilles vers 7/8h mais tu te rendors. Ton 1er biberon de la journée est à 10h.

- Tu as toujours une préférence pour tourner ta tête à ta gauche, j’ai hâte que tu rampes afin de remédier à tout ça.

- Bref, tu grandis, ton grand frère t’adore, tu as toute son attention, c’est frustrant pour lui de t’avoir ici parmi nous mais qu’il ne puisse pas encore partager beaucoup de chose avec toi, hormis des bisous, des câlins, je sens qu’il a envie de te dire « Viens jouer avec moi! ».