juin, 2014:

Que débute mon congé maternité… Mon travail et particulièrement mes collègues vont me manquer. Des fous rires, des joies, des peines, c’est ce qu’on partage ensemble au quotidien. Arrivée le matin déprimée, j’en ressors de là-bas avec un grand sourire. On se conseille, on se soutient mutuellement. Ils sont devenus une véritable famille, celle qui pourrait même prendre une place au dessus. On se partage nos peines en amour, en vie professionnelle, vie familiale.

Je vais être triste mais je vais aussi pouvoir me reposer, et passer du bon temps avec mon fils, avant l’arrivée du 2ème.

Tout se passe toujours bien, même si parfois Kiki a dû mal à oser demander ce qu’il veut : à boire, à grignoter.

Il adore jouer au Mémo en ce moment, d’ailleurs il impressionne beaucoup de monde à la crèche avec ce petit jeu de mémoire.

Une petite nouvelle de 3 mois est arrivée dans leur petit groupe. Kiki est en extase devant le poupon, il passe son à admirer le bébé, il est très câlin et a toujours envie de lui faire des bisous.

C’est la 2ème fois qu’il est confronté à un nourrisson, visiblement il en est très affectueux, j’espère qu’il gardera cette attention pour notre 2ème Kiki qui arrivera dans 2 mois.

Pour ma part, j’accumule beaucoup de fatigue, non pas à cause de Kiki, loin de là, et encore moins à cause du boulot. C’est physique mais aussi expliquées par des nuits blanches (les émeutes dûes à la coupe du monde, j’ai hâte que cette révolution se termine) ainsi que la chaleur.

… il y a aussi la vie professionnelle!

J’ai de la chance d’être très épanouie au boulot. Le travail évolue plutôt bien et j’ai encore des objectifs à atteindre malgré que cela fera presqu’une dizaine d’années que je suis dans la même boite, après avoir connu un certain nombre d’entreprise avant.

Ma boite tient à ce que l’on évolue avec le monde, l’actualité, les progrès technique, et on est sans cesse entrain d’apprendre, de se former, d’évoluer. J’ai des collègues formidables avec lesquels je passe de super bon moment, des fous rires. Nous ne sommes quasiment jamais en conflit, on essaie de s’écouter, de se donner des conseils, de se soutenir, dans un monde de requin.

Il y a aussi un sacré turn over, ce qui fait que je rencontre beaucoup de monde, de nouvelles personnes, des gens de tout âge, qui partent et qui reviennent. On se tutoie, c’est la politique de l’entreprise qui veut qu’il y ait le moins d’obstacles possible entre les supérieurs, les managers, les collaborateurs….

Je pense aussi avoir la chance d’avoir eu des responsables corrects, à l’écoute, malgré des personnalités souvent difficiles à cerner. Mais nous apprenons à travailler ensemble et à avoir une certaine distance, du recul, pour maintenir une certaine stabilité au bureau. On nous demande beaucoup d’autonomie, beaucoup d’indépendance, ce qui me convient très bien.

Le métier qui se veut être assise à son bureau du matin au soir n’est pas celui que je pratique, puisque nous allons à la rencontre des différents services, des différentes personnes, à rencontrer des problèmes au quotidien, à trouver des solutions pour ne plus les aborder. On adore les réunions, mais c’est aussi pour cela que la communication passe assez bien pour une si grande boite.

Dans quelques semaines, je vais devoir faire un break pour me consacrer à ma maternité, toutes ces personnes me manqueront, mais le temps passe tellement vite, que tout le monde dira à mon retour l’année prochaine : on n’a pas vu le temps passer, on dirait que tu n’es jamais partie.

Cela fait la 2ème fois que Kiki ne rejette plus son repas dans la voiture lors de long trajet (2h), c’est un exploit car depuis tout petit, il a toujours été sensible à la voiture.

Nous sommes allés rendre visite à un nouveau né, j’avais hâte de revoir un nourrisson pour me replonger dedans. Qu’est ce que c’est petit et fragile. Kiki a été très sage durant le séjour, il a impressionné et rassuré en même temps les nouveaux parents. Je suis fière de lui ;.)

Je voulais voir aussi sa réaction face à un si petit bébé, ce n’est que du positif : il a été très câlin, curieux, il ne le lâchait pas des yeux, observait faits et gestes. Dès qu’il s’était senti à l’aise, il a commencé à lui faire des bisous sur le front, puis sur les joues, et n’a pas arrêté, en renouvelant l’opération une vingtaine de fois. Parfois, le voyant dans nos bras, il nous lançait un regard affectueux, il nous souriait, il était impressionné par le poupon.

Alors j’espère qu’il en sera de même pour son futur petit frère, même s’il n’est pas conscient d’un bébé dans le bidon de sa maman, il aura eu une bonne réaction envers celui-ci une fois présent à l’extérieur.

Cela fait plusieurs mois que je me penche sur ce projet. J’ai découvert par hasard ce concept dans un magazine pour future maman et j’adore l’idée de représenter un dessin sur le ventre.

Comme je l’ai déjà évoqué ici, mon choix est que cette grossesse soit la dernière, donc je souhaite rester à deux enfants. Non pas que je n’aime pas les enfants mais il s’agit d’une question de logistique, je souhaite faire tellement de chose dans ma vie que le fait d’en avoir deux est plus gérable dans tout ce que j’envisage de faire et de continuer à faire.

Je voudrais donc profiter de cette dernière grossesse pour effectuer tout ce dont je désire afin de garder de magnifique souvenirs. Même si ces moments resteront à jamais gravé dans la mémoire, je souhaite les immortaliser par quelque chose d’original.

J’ai été à la course de salon effectuant du body painting, mais cela n’est pas courant en France et surtout pas dans ma région, donc difficile à trouver. Car évidemment je cherche le meilleur du meilleur. J’ai eu un rendez-vous chez mon esthéticienne il y a quelques mois, une jeune artiste car elle est très douée pour les soins beauté. Je lui en ai parlé, elle m’a donc dirigé vers sa prestigieuse école d’esthéticienne et de maquilleuse professionnelle, qui possède aussi un salon de maquillage avec studio et qui participe à divers événements.

Je me suis donc renseignée au téléphone pour obtenir quelques informations. En parallèle, j’étais en contact avec quelques maquilleuses en free lance. Mais pour me rassurer, je voulais des pros, donc j’ai échangé ce projet avec le salon de mon esthéticienne.

Il me fallait également une photographe pour immortaliser ce moment par des photos. Depuis ma 1ère grossesse, j’ai fait appel à la même photographe pour des photos allant de la grossesse, en passant par la naissance, jusqu’à son 1er anniversaire. Je voulais changer de photographe pour voir d’autres talents, mais après plusieurs recherches avec comparaison rapport qualité/prix, je me retourne donc vers elle. Etant une excellente photographe et dans une saison de mariage, elle était overbookée dans son planning de ministre, mais a pu s’arranger pour avoir un petit moment avec moi.

Je suis plutôt soulagée et contente d’avoir pu m’arranger avec ces pros, j’ai hâte d’être au jour J et de voir le résultat.

(Qu’est ce que ça fait mal au portefeuille par contre………….)

Celui que je nomme l’homme de ma vie va avoir 22 mois! Il est plus que ma vie, mon âme, mon coeur. Il grandit, grandit, n’arrête pas. Je le regarde, je l’effleure, je le soigne, je l’embrasse, il est tout ce qu’il y a de plus fragile de délicat, mais aussi de courageux, de fort. J’adore sa personnalité, sa joie de vivre, ses plaintes (aussi) dans ce tout petit gabarit.

De nature assez colérique et nerveuse, je me surprends à hausser ma voix que très rarement, face à ses bêtises et ses petits caprices. Non pas que j’ignore ou que j’évite de le faire, mais c’est un enfant, ayant toute ma tête et ma maturité pour comprendre son envie d’apprendre et sa capacité à être très curieux de ce qui l’entoure. Je préfère lui expliquer les choses et le punir calmement quand je le sens hors de lui.

Même si le temps me manque parfois pour passer du temps avec lui, je fais mon maximum pour lui apprendre, il en demande tellement. Nous rangeons ses jouets ensemble quand il en met partout, la lessive, les courses, il prend plaisir à nous aider lorsqu’on lui demande, il est adorable et pleine de bonne volonté.

Pour pouvoir s’y retrouver dans mon organisation, nous avons installé depuis qu’il est nourrisson des rituels, du coup, il connait d’avance les gestes, le moment de manger, de se doucher, de se changer, d’aller dormir.

En ce moment, ses chansons préférées sont : « La ferme Mathurin », « Meunier tu dors », « La chanson de l’école » et encore pleins d’autres, qu’il chante avec des mouvements des pieds, des mains.

Il sait plus ou moins compter jusqu’à 4 même s’il a du mal avec le 3.

En ce moment, nous survivons comme on peut à la canicule qui dure déjà depuis 1 semaine. La chaleur s’étant déjà bien installée, on a du mal à aérer, Kiki le vit assez bien, le plus embêtant étant les moustiques.

A la crèche, il a le même comportement qu’à la maison, il est plutôt sage, adorable, dormeur, mangeur, et parfois son petit caractère de rebelle.

Il boude certains légumes, mais est complètement accro aux fruits, on profite beaucoup de cette saison pour faire le plein. Il regarde et observe ce qu’il y a dans l’assiette avant de manger. Il ne valide pas avant d’avoir vu le contenu. Il est accro au potage de riz que je lui prépare souvent avec poisson ou autre viande.

Il dort toujours aussi bien, fait de longue sieste, cela me permet parfois d’avoir du temps pour cuisiner et me distraire.

Quant à son petit frère, on lui en parle, son papa essaie de lui mettre en communication avec mon bidon mais il n’est pas encore conscient, il est bien trop petit.

Mon petit trésor évolue bien dans son ensemble, j’essaie d’en profiter au maximum, au point d’oublier parfois l’avancé de ma grossesse.

Le dernier trimestre est pour beaucoup de femmes enceinte source d’angoisse. Tout comme quand on organise un mariage, c’est là ou tout se joue.

On est envahi de questions, d’angoisse, d’anxiété, de doute…. Je pensais pouvoir y échapper avec le 2ème, or les angoisses sont différentes mais bien présentes.

La peur de ne pas y arriver, être sans cesse en mouvement, ne jamais s’arrêter. J’ai envie de faire tellement de chose, car j’ai peur de ne pas pouvoir tout faire, que je n’arrête pas. Ce week-end, j’ai pu apprendre à me reposer quand Kiki faisait sa sieste, je me lève plus tard que d’habitude, bref, il faut que j’apprenne à lever le pied pour préparer l’arrivée du 2ème, même si mes nuits sont parfois courtes. A se demander sans cesse :

- L’allaitement : je vais tenter mais je m’attends à beaucoup de fatigue, l’expérience avec Kiki a été assez douloureuse. Surtout que je suis entourée d’extrémistes de l’allaitement. Culpabilité, faiblesse, tout le monde est là pour le rappeler avec les « pourtant c’est simple »,  « pourtant c’est naturelle », « et si t’avais pas de lait artificielle, tu laisserais mourir ton bébé? » etc….

- Le baby blues dû à la chute des hormones.

- Mode de garde : vais-je trouver quelqu’un ?

- Accouchement : comment cela va se dérouler cette fois ? Je ne veux pas rester longtemps à la maternité car Kiki me manquerait trop.

- Dois je faire la préparation à l’accouchement ?

- Comment sera mon 2ème bébé ? Est ce qu’il sera aussi sympa que le 1er ? (C’est c*n je sais…)

Et encore pleins de questions.

Et la sensation aussi d’être seule alors qu’on est plus qu’entourée et qu’on évite même des personnes car trop envahissantes : l’été, les vacances, toutes ces personnes qui vont partir souffler et changer d’air. C’est c*n aussi je sais … car oui mon tour viendra et j’aurais déjà fait du chemin, puisque je sais que ce 2ème sera sans doute le dernier à 80%, si tout va bien….. J’aurais aimé avoir une famille nombreuse mais la logistique fait que cela me semble impossible. Nous n’avions déjà personne pour un jour de temps libre à 2, alors pour le reste……

C’est bien pour cela que j’ai hâte d’arriver au jour J, car je ne sais plus ce que c’est que de profiter de ses derniers mois de grossesse, j’en ai profité au 1er/au 2ème. Mais le 3ème, tout comme ma première, c’était plutôt 3 mois d’attente et d’impatience à ce que le jour J arrive.

Que personne ne me dise d’en profiter pour me reposer. Je ne suis pas une personne qui pourrait paresser sur le canapé toute la journée…..

C’est compliquée et chiante une femme enceinte, moi-même je ne me supporte plus…… ;.)