C’était vendredi, j’attendais ce jour avec impatience car on allait rentré tous les deux à la maison : j’avais hâte de lui montrer notre appart, sa chambre, son lit, ses doudous, … et surtout être avec le papa qui m’avait beaucoup manqué les nuits à la maternité.
J’avais plusieurs rendez-vous en cette matinée : avec la sage femme qui allait me faire un dernier bilan, ainsi que la puéricultrice et pédiatre. Après examen du petit, on me dit qu’il a la jaunisse et qu’il fallait que l’on reste une journée de plus.
Je pense que c’est là qu’à commencé mon baby blues : une journée de plus ce n’était rien (quand j’y pense aujourd’hui) mais à ce moment là, c’en était trop. La puéricultrice me regardait d’un air : qu’est ce qu’il lui arrive de pleurer comme ça. Elle m’expliquait que la jaunisse n’était pas grave en soi, qu’il fallait faire des examens etc… Mais elle ne savait pas que mes larmes venaient du baby blues. La sage femme m’a croisé dans les couloirs (elle m’a consulté durant tout le séjour à la maternité) et a vu que je lui répondais à peine de son bonjour et son sourire. Elle a discuté avec sa collègue puéricultrice, et est venu me voir dans ma chambre en m’expliquant la jaunisse. Je l’ai arrêté de suite en lui disant : une journée de plus, je ne peux pas, la bouffe est dégueulasse, je ne mange rien, je suis crevée, mon mari me manque, je ne dors pas depuis 4 jours, j’ai envie de rentrer chez moi!
J’avais de bon rapport avec elle, elle a compris que je subissais la chute des hormones et a demandé à ses collègues d’effectuer les examens de la jaunisse dans l’après-midi afin que je puisse rentrer chez moi aujourd’hui.
Donc on a pu rentrer chez nous dans l’après-midi, j’étais soulagé et contente qu’on se retrouve enfin seuls, sans les visiteurs, sans le personnel hospitalier, rien que nous 3.
C’est vrai que ce serait bien si le Papa pouvait rester la nuit s’il le souhaite et si la Maman a une chambre seule.