Pour moi, le baby blues, c’était une déprime en rapport avec le fait d’être maman et de ne plus le vouloir. Donc, je m’étais dit avant la naissance de mon fils, que cela ne pouvait pas m’arriver car mon désir le plus cher était d’être maman.
Mais je n’avais pas pensé que l’on pouvait faire un baby blues en rapport avec la grossesse. La chute des hormones m’a fait pleurer pendant une bonne semaine. Je voyais mon fils grandir trop vite, je n’ai pas eu l’impression d’avoir bien profité de ma grossesse. J’avais la nostalgie de mon gros bidon, de le sentir à l’intérieur de moi, d’être la seule à profiter de lui.
C’est impressionnant comment il est impossible de contrôler ses émotions, je ne suis pas du genre « chochotte », donc j’étais hyper mal à l’aise de pleurer comme une madeleine, les larmes coulaient toutes seules. Durant une semaine, j’ai évité les coups de fils, les visites, au moindre truc, je pleurais avec des phrases « ça passe trop vite », « il a bien grandit », « Est ce que je fais bien les choses », « c’était tellement rassurant de l’avoir dans mon ventre ».
Je ne comprenais pas du tout les femmes qui faisaient un baby blues, maintenant je sais ce que c’est, et c’est impossible de contrôler ses émotions… On m’a aussi dit que cela pouvait provenir du fait que j’ai eu un accouchement rapide et que je n’ai pas eu de transition entre la grossesse et la naissance. Les accouchements de moins de 2h peuvent provoquer un choc émotionnel.